Les milles Visages de notre Histoire

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Titre : Les mille visages de notre histoire

Auteure : Jennifer Niven

Maison d’édition : Gallimard Jeunesse

Date de parution : Mars 2018

Nombre de pages : 448

Incipit :  »Je ne suis pas un salaud, mais je m’apprête à faire un truc vraiment salaud. »

Excipit :  »Je lui prends la main sous ce ciel gris, bleu et je me sens chez moi. »

 

ON TE VEUT. ON A BESOIN DE TOI. ON T’AIME.

Tout le monde croit connaître Libby Groby, pourtant, personne ne s’est jamais intéressé qu’à son obésité. Elle a longtemps vécu recluse dans sa chambre, cachant son corps et ses angoisses. Cette année, sa vie peut changer : Libby s’est inscrite au lycée.

Tout le monde croit connaître Jack Masselin : étudiant rebelle, sexy… aux réactions imprévisibles. Sous son arrogance, Jack a enfoui un secret douloureux.

 

Franchement, je m’attendais à mieux. Avec toutes les critiques positives – ou extrêmement positives – je croyais avoir affaire à un bouquin qui me laisserait sans voix. Ce n’est pas le cas. Je n’ai pas réussi à trouver le petit plus a vu dès le premier regard, mais vous savez, les opinions, ça ne se discute pas.

En revanche, j’ai aimé la fin. Et par fin, j’entends les cinquante dernières pages. J’ai vraiment aimé la fin. Je ne voudrais pas vous dire pourquoi, parce que ce serait un peu injuste de vous dévoiler des points importants de l’intrigue, mais j’ai trouvé que l’histoire y était à son apogée.

Bon, alors voilà, comme je vous parle de déception, il faut au moins que je vous dise pourquoi (on gardera les points positifs pour la fin, comme ça, on se remontera le moral).

Premièrement, même si la romance entre les deux personnages principal constitue l’un des points les plus importants du roman, j’ai eu l’impression de suivre deux histoires différentes (: celle de Jack, et celle de Libby) qui se croisaient de temps en temps. C’était comme si les deux personnages devaient régler leurs propres problèmes avant de pouvoir être ensemble, ce qui, en soit, est admirable, mais ils étaient chacun de leur côté.

Ensuite, les chapitres courts permettent une lecture fluide et rapide, ce qui est aussi très apprécié de certains lecteurs, mais des fois, court, c’est court. En gros, le point de vue des chapitres alternait. Un coup c’était Jack, un coup c’était Libby. Alors de temps en temps, on croisait la route d’un chapitre de dix lignes qui ne servait qu’à démontrer l’état mental d’un personnage avant de passer à l’autre. Et sérieusement, ce n’étaient pas des rencontres intéressantes.

Et si on passait à autre chose?

Le fait que deux personnages principaux aient chacun un problème physique ou mental qui leur donne l’impression d’être brisés m’a beaucoup émue. Contrairement à quelques autres histoires qui ne comportent qu’un personnage au caractère ou au passé difficile et un deuxième personnage qui le  »rafistole », cette histoire démontraient que deux personnages  »brisées » sont en mesure de s’aider l’un et l’autre. (Même si ça n’arrivait pas souvent… Okay, moi et mes critiques, on sort.)

Néanmoins, ce que j’ai vraiment apprécié dans cette histoire, c’était d’en apprendre plus sur des thèmes qui ne sont que très rarement, peut-être même jamais, illustrés dans un roman, soit la prosopagnosie et l’obésité morbide. Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est la prosopagnosie, c’est une maladie cérébrale touchant le gyrus fusiforme, la partie du cerveau servant à reconnaître et mémoriser les visages. Ainsi, ceux qui en sont atteints ont du mal à reconnaître les gens, même ceux qu’ils aiment ou les membres de leur famille. Ils ne se servent que de traits particuliers que les autres ne prennent pas nécessairement le temps de voir pour les différencier et arriver à les replacer. Ce doit être horrible. Quant à l’obésité morbide, lire le point de vue de quelqu’un qui en a souffert, c’est touchant. Quand on voit quelqu’un en surpoids, on a tendance à avoir d’immenses préjugés alors qu’on n’est vraiment pas en mesure de juger et y être confronté en direct, prendre le temps de se remettre en question, c’est important. Et c’est exactement la possibilité qu’offre ce roman.

En clair, je lui donne la note de 2/5, mais ça n’empêche pas que vous pouvez vous le procurer pareil et vous en faire votre propre idée.

Camotmille

 

 

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